Vous ne connaissez peut-être pas Jean Laugier. En revanche, le nom de Beppo sonnera à vos oreilles avec une tonitruante familiarité, pour peu que vous habitiez vers Draguignan où l’artiste, âgé de 78 ans, vit depuis sa plus tendre enfance.
Taillé comme une armoire à glace, un meuble aujourd’hui disparu de nos intérieurs, Beppo, à l’image de son œuvre, est tout en volume.
Après une formation classique et des années passées à regarder sa mère dessiner et peindre, Beppo prend sa liberté et décide de remplacer le bois et la pierre de ses premières sculptures par des métaux récupérés dans une casse automobile où, vingt ans plus tôt, le sculpteur César l’avait précédé.
Depuis, des milliers de créations de quelque dizaines de centimètres de haut jusqu’à des sculptures XXL culminant parfois à 10 ou 15 mètres, sont sorties de son atelier où aujourd’hui encore on l’entend découper, marteler et souder du métal.
Dans cet entretien, Beppo revient sur soixante années d’une carrière hors du commun, récemment célébrée avec la publication d’un magnifique ouvrage consacré à son œuvre monumentale, dans lequel l’artiste varois se livre enfin.
Crédit musical : « You got my horses » par Lobo Loco