Serge Valetti est un authentique Marseillais, né dans le même quartier qu’Ariane Ascaride et, comme elle, il est devenu comédien. Mais pas seulement car, si l’idée de jouer devant un public l’amusait, l’envie de noircir des pages en inventant des histoires pour des pièces de théâtre, des scénarios de films et des romans, l’excitait plus encore.
Lorsque nous l’avons rencontré, Serge Valletti s’apprêtait à assister aux Bernardines à Marseille, à la dernière de John a-dreams, un puissant monologue qu’il avait écrit il y a dix ans pour l’acteur Patrick Pineau. A l’époque, le comédien ne se sentant pas prêt pour interpréter ce personnage croisé furtivement dans Hamlet, Serge Valletti avait décidé d’attendre que Patrick Pineau soit en mesure d’endosser ce rôle.
Serge Valletti connaît la valeur du temps et celle du partage. Lorsque son ami Robert Guédiguian, Marseillais comme lui, l’appelle pour participer à l’écriture d’un scénario de film, ils mettent idées et mots en commun et il en sort, quelques semaines plus tard, des longs métrages tels que La Villa ou Et la fête continue.
Avec Robin Renucci, comédien et directeur du théâtre de La Criée à Marseille, Serge Valletti s’est de nouveau plongé dans Aristophane dont il avait déjà traduit toutes les pièces. A quatre mains, ils ont adapté la pièce A la paix en l’inscrivant dans notre époque sans en trahir le propos.
Dans cet entretien, Serge Valletti revient sur l’origine de sa passion pour le théâtre et l’écriture, sur l’art délicat d’écrire la parole, mais aussi sur l’amitié, le spectacle vivant et cette envie de faire rire, ce moteur qui l’anime depuis l’enfance sans jamais tomber en panne.
Crédit musical : « Intelligent conversation » par Olepash