Sylvie Giono n’a jamais quitté Manosque, ni le quartier de son enfance. Elle vit toujours sur la colline du Mont d’Or, à deux pas du Paraïs, la maison familiale où Jean Giono, son père, écrivit l’ensemble de son œuvre.
Voyageur immobile, l’écrivain bas-alpin avait souhaité pouvoir, depuis son bureau, profiter d’une vue panoramique s’étendant de la vallée de la Durance aux toits escarpés du vieux Manosque où Angelo s’était réfugié, le temps d’un roman, pour échapper au choléra.
Depuis la mort de Jean Giono, en octobre 1970, Sylvie raconte avec toujours autant de passion et d’admiration, les trente six années d’amour partagées avec ce père extraordinairement simple et aimant. Elle dut cependant attendre l’adolescence pour prendre conscience d’une particularité qui marquera toute son existence : celle d’être la fille d’un immense écrivain.
Crédit musical : Tender Remains par Myuu